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6 gestes à adopter pour une hygiène intime féminine irréprochable 

HYGIENE INTIME FEMME

La région génito-anale chez la femme détient ses propres moyens de défense naturels tout comme le reste du corps. Une toilette est recommandée une à deux fois par jour pour préserver une santé et un confort intime. Pourquoi l’hygiène intime des femmes est-elle importante ? Quels sont les gestes à adopter au quotidien pour prévenir les désagréments et les infections ? Toutes les réponses dans ce nouvel article de blog. 

L’hygiène intime de la femme : pourquoi est-elle si importante ?

Au quotidien, l’hygiène intime chez la femme est tout aussi importante que le reste de son corps. En tant que femmes, nous sommes confrontés à de nombreux désagréments : mauvaises odeurs, sécheresse, irritations, démangeaisons, brûlures ou encore pertes anormales. 

Bien que l’anatomie génitale féminine soit plus complexe que celle des hommes, une bonne toilette intime est indispensable pour maintenir l’équilibre de la flore vaginale et limiter les désagréments. 

Qu’est-ce que la flore vaginale ? 

Aussi appelée flore de Doderleïn, la flore vaginale se compose d’un ensemble de bactéries fabriquées par le corps et naturellement présentes dans le vagin. Les bactéries sont saines, non pathogènes et jouent un rôle essentiel dans la région génitale. 

Ce microbiote vaginal tapisse d’un microfilm la paroi utérine et assure la protection du vagin. Celui-ci se compose à 90 % de lactobacilles. Ces bactéries essentielles interviennent dans l’équilibre du pH, produisent des substances antimicrobiennes, stimulent les défenses immunitaires et empêchent l’adhésion d’agents infectieux sur la muqueuse vaginale. 

Pour préserver cet équilibre, il est donc important d’effectuer une toilette intime une à deux fois par jour. En effet, une bonne hygiène contribue à : 

  • prévenir les maladies et les infections telles que la vaginite, la vaginose bactérienne ou encore la candidose ;
  • maintenir le pH du vagin entre 3,8 et 4,5 pour limiter l’apparition de mycoses ou d’une sécheresse vaginale ;
  • éviter l’apparition de démangeaisons, d’irritations ou d’inflammations liées à une mauvaise hygiène ;
  • maintenir un confort en évitant les odeurs et les sensations désagréables. 

Comment réaliser une bonne toilette intime ? 

La zone du périnée est particulièrement fragile. Il est recommandé d’effectuer une toilette intime minimum par jour. Il est possible d’aller jusqu’à deux fois par jour en cas de règles, de transpiration excessive ou d’effort physique. 

Les gestes doivent toujours être doux et dans le sens de votre anatomie. C’est-à-dire que vos mouvements doivent s’effectuer du haut vers le bas. Commencez par savonner le pubis, ensuite les plis de l’aine puis nettoyer les grandes lèvres, le clitoris et les petites lèvres et terminez par la région anale sans revenir en avant. 

Attention, il est important de ne jamais nettoyer l’intérieur de votre vagin. En effet, cette partie de votre corps est autonettoyante et une toilette interne ou une douche vaginale pourrait entraîner la destruction de la flore et favoriser l’apparition d’infections ou de mycoses.  

Maintenant que vous connaissez les bases, voici 6 gestes indispensables lors de votre toilette intime pour vous sentir bien dans votre culotte. 

1 — Lavez-vous à la main 

Il est préférable d’effectuer votre toilette intime à la main. En effet, les gants de toilette ou les fleurs de douche sont des nids à microbes et peuvent contribuer au développement de bactéries néfastes pour votre intimité

Si toutefois, vous avez l’habitude de vous laver avec un gant, choisissez-le en coton et lavez-le autour de 60 voire 90 °C en machine. Avant tout contact avec la région génito-anale, il est préférable de vous laver les mains avec un savon doux. 

2 — Préférez la douche au bain 

La toilette intime s’effectue de préférence avec de l’eau tiède en laissant glisser l’eau sur la vulve du haut vers le bas. Attention, il est fortement déconseillé de diriger un jet d’eau directement dans l’orifice. Aussi, l’utilisation d’une eau trop chaude ou trop froide peut créer un inconfort. 

En effet, la chaleur aura tendance à modifier le pH du vagin tandis que l’eau froide peut favoriser la sécheresse. Le bain n’est toutefois pas interdit, mais celui-ci ne doit pas se prolonger plus de 20 minutes. Celui-ci ramollit les tissus muqueux et déshydrate la peau entraînant un changement de pH.

3 — Sélectionnez des produits dédiés à l’hygiène intime féminine

Le pH des parties intimes n’est pas le même que le corps. Il est donc important d’utiliser un savon doux, sans parfum et avec un pH neutre. On considère qu’un pH est neutre à 7. Au-dessus, il est alcalin. En dessous, le pH est acide. 

Il est conseillé d’éviter les antiseptiques moussants et les cosmétiques parfumés dans cette région (brumes, déodorants, crème odorantes…). Pour choisir votre produit, réalisez votre achat dans une pharmacie plutôt que dans un supermarché. 

4— Évitez le bain de vapeur et la douche vaginale 

Certains désagréments intimes comme les démangeaisons ou les sensations de brûlure peuvent vous amener à vouloir frotter énergiquement ou avoir recours à différentes techniques afin de soulager ces sensations. 

Le bain de vapeur vaginal ou yoni steam est une méthode naturelle conçue pour accompagner la santé féminine. Celui-ci se pratique pour réduire les flux menstruels, soulager les douleurs, stimuler la fertilité, réguler le cycle menstruel, favoriser la guérison de kystes ou d’hémorroïdes et apaiser en cas d’épisiotomie.

Toutefois, cette pratique est interdite en cas d’infections vaginales ou urinaires (cystite, candidose, vaginose…), car la chaleur peut favoriser la prolifération des bactéries.

La douche vaginale est aussi un geste à proscrire. En effet, elle contribue à détruire la flore vaginale. Le jet fait effet d’un Kärcher et retire toutes les bonnes bactéries. La paroi de votre vagin n’a alors plus aucune protection ce qui peut favoriser le développement d’infections. 

5 — Séchez minutieusement vos parties intimes

L’humidité doit être évitée dans la région génitale, car elle favorise la prolifération des champignons et la formation de mycoses. Après votre douche, il est conseillé d’utiliser une serviette exclusivement réservée pour cette zone. Séchez avec douceur en tapotant et évitez les frottements excessifs. 

Vous pouvez utiliser une serviette en bambou qui possède une propriété antibactérienne. Pour un séchage optimal, vous pouvez terminer en utilisant un sèche-cheveux à puissance et température moyenne. Le séchage au sèche-cheveux permet notamment de réduire les irritations vaginales et procure un effet anti-inflammatoire. 

6 — Choisissez avec précaution votre lingerie intime  

Le port de sous-vêtements trop serrés peut avoir un effet néfaste sur vos parties intimes. En effet, la compression empêche une bonne circulation sanguine et favorise la formation des infections à levures chez la femme. En effet, l’humidité et la restriction d’air peuvent entraîner le développement de bactéries. 

Autre méfait, les sous-vêtements trop serrés dérèglent le fonctionnement du système urinaire et perturbent l’élimination naturelle de l’urine. En tant que femme, vous pouvez alors vous retenir plus longtemps et aller aux toilettes moins souvent. Aussi les sous-vêtements de mauvaise taille entraînent des frottements et des démangeaisons qui peuvent se révéler très inconfortables au quotidien. 

Pour éviter ses désagréments, choisissez des sous-vêtements à votre taille, en textile naturel et respirants. Vos sous-vêtements doivent être changés deux fois par jour. Enfin, plusieurs professionnels de santé recommandent de dormir nu ou de porter une légère tenue de nuit afin de diminuer les risques d’infections vaginales.

Quelques particularités de l’hygiène intime chez la femme en cas de règles ou de rapports sexuels

Pendant les règles : 

  • changez vos serviettes et tampons hygiéniques aussi souvent que possible. En général, le changement s’effectue toutes les 4 heures ;
  • effectuez une toilette deux fois par jour et un lavage à l’eau en douceur aussi souvent que nécessaire ;
  • évitez les rapports sexuels qui favorisent le développement de germes. 

Pendant les rapports sexuels : 

  • lavez-vous les parties intimes avant et après l’acte ; 
  • assurez-vous de la bonne hygiène intime du partenaire et portez un préservatif ; 
  • choisissez un lubrifiant à base de gel d’aloe vera ou d’acide hyaluronique ;
  • urinez avant et après le rapport. 

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