Maternité

Accouchement difficile : elles témoignent . Partie 3 et 4

ACCOUCHEMENT DIFFICILE TEMOIGNAGES

L’accouchement n’est pas toujours aussi merveilleux qu’on le croit. Mettre au monde un enfant peut devenir une situation chaotique et occasionner des douleurs traumatisantes. Aujourd’hui, je vous partage mon témoignage et celui de Perrine. Voici le récit de nos accouchements difficiles.

Partie 3 

Perrine : « Mon bébé s’est retourné au moment de l’accouchement. »

Nous sommes le 31 décembre. Cela fait 1 mois que je me présente tous les jours à la maternité pour surveiller mon hypertension et l’ouverture de mon col à 1 cm. C’est le nouvel-an, je le passe chez une copine, car mon chéri travaille.

Depuis 5 jours, j’ai des contractions rapprochées, mais pas assez régulières. En milieu de soirée, les contractions se font plus intenses et mon amie décide de les compter. Voyant la fréquence, elle me dit : « Ça se rapproche ! » et je lui réponds : « Moi, j’arrête de compter ça viendra quand ça viendra. »

3 h 00 du matin, la poche des eaux se fissure

Il est 2 h 00 du matin, mon chéri vient me récupérer et nous rentrons à la maison. Je me couche en pensant à la future venue de mon fils. Puis à 3 h 00 du matin, je me réveille, j’éternue et perds les eaux. Je suis super excitée et je réveille mon chéri dans la foulée. Nous allons enfin voir notre petit bébé d’ici peu. Je prends ma valise et en route pour la maternité.

Le premier de l’an est un jour férié et l’équipe soignante de l’hôpital est en sous-effectif. La clinique dispose seulement d’un gynécologue, d’une sage-femme et d’une puéricultrice. Je suis seule, il n’y a pas d’autres futures-mamans.

L’équipe soignante m’accueille et m’installe en salle de travail puis la sage-femme m’ausculte et constate que je suis déjà à 3 centimètres. Elle me propose la péridurale, mais je refuse, car je gère bien mes contractions et je veux que l’accouchement arrive assez vite.

Je danse dans la salle de travail

Les heures passent, je marche et je me sens tellement bien que je danse dans la salle avec mon chéri. La sage-femme revient et m’examine à nouveau. Je suis ouverte à 6 cm, l’accouchement est proche et c’est le dernier moment pour poser la péridurale.

3 h 00, la soignante reviens, m’examine le col et me dit : « Bébé est en bas, on va pouvoir commencer à pousser ! » J’ai tellement hâte que mon petit ange soit là. On m’installe et je me mets à pousser, pousser. Je donne tout ce que je peux. Je suis hyper concentrée et je ne regarde pas ce qui se passe autour. Mais je sens que quelque chose ne va pas. La sage-femme me dit : « Votre travail est super, mais bébé se retourne à chaque poussée ! ». 
Je suis assez angoissée, mais je continue à pousser comme je peux en suivant les consignes des soignants.

Il est 17 h 00, bébé n’est toujours pas là !

Il est maintenant 17 h 00. Je pousse depuis 13 h 00 et bébé n’est toujours pas là. Je commence à fatiguer et le gynécologue prend le relais de la sage-femme en me disant : « Je vais utiliser les spatules pour faciliter la descente de votre bébé et éviter qu’il ne se retourne une nouvelle fois. »

C’est le début du cauchemar

Le gynécologue insère une spatule dans mon vagin et la sensation est horrible. La péridurale étant sous-dosée, je sens l’instrument à l’intérieur de moi. Là, un jet de sang traverse la pièce. Il y en a partout. Sur le gynéco, sur le sol et sur le mur en face de moi. Je commence à paniquer, car je ne sais pas si c’est mon sang ou celui de mon enfant.

Il met son bras à l’intérieur de moi

Dans un élan vif, le gynécologue jette la spatule parterre et met son bras à l’intérieur de mon utérus pour rattraper mon bébé, car il était à nouveau en train de se retourner. Cette sensation est tellement douloureuse que mon corps entier se crispe.

Après quelques minutes, le gynécologue me demande à nouveau de pousser. Dans un état vaseux, je regarde mon chéri et je vois dans ses yeux qu’il s’inquiète pour moi, mais je sens aussi tout l’amour qu’il me porte. Il me redonne de la force. Je me remets à pousser du plus fort que je peux sans relâche et mon petit Liam voit le jour à 17 h 18. On me le pose sur moi et j’oublie tout ce qui vient de se passer.

L’amour inconditionnel n’est compréhensible que lorsqu’on voit son enfant pour la première fois.

Liam est tout violet-bleu

Je suis un peu faible, mais je profite de sentir sa présence dans le creux de mes bras. Ce moment est de courte durée, car la puéricultrice me reprend Liam en urgence. Il a du mal à respirer et son corps est tout violet-bleu.

Mon cœur s’accélère. L’équipe soignante demande à mon chéri de les suivre pour procéder à l’aspiration afin de dégager ses voies respiratoires.

De mon côté, je vois mon bébé partir dans cet état et je me sens impuissante. Le gynécologue et la sage-femme me recousent, mais je sens et j’entends le sang coulé.

Comment un si beau début de travail peut devenir aussi catastrophique ?

Je fais une hémorragie et le gynécologue met des compresses à profusion pour tenter de stopper les saignements. Il me dit : « En insérant la spatule pendant l’accouchement, votre vagin s’est beaucoup fissuré et je dois réaliser des points de suture. »

Je n’entends toujours pas les pleurs ni les cris de mon enfant

Je ne saurai compter le nombre tellement la déchirure est grande. Mais cela reste futile. Ce qui compte pour moi, c’est la santé de mon fils et je ne le vois pas revenir. Cette situation ne fait qu’alimenter mon angoisse et ma peur. De longues minutes défilent et je n’entends toujours pas les pleurs ni les cris de mon enfant.

Je ne tiens plus, je veux voir mon bébé. Mon chéri revient seul en me présentant la photo de notre Liam sur son smartphone. Je regarde l’écran et m’aperçois que mon petit ange porte un masque à oxygène et qu’il est dans une couveuse. Mon chéri me dit : « Liam va bien. Lorsqu’il s’est retourné dans ton ventre, il a aspiré beaucoup d’eau. C’est pour cette raison que tu le vois dans cet état. »

Liam doit rester en surveillance

La sage-femme revient vers nous en me disant : « Liam doit rester en surveillance. La pédiatre va passer ! »

La doctoresse l’examine, Liam va bien et retrouve son souffle. Il est 21 h 00, mon chéri revient avec notre bébé dans les bras sans son petit masque à oxygène et me le pose enfin en peau à peau.

Ce bonheur est de courte durée. 30 minutes après, la pédiatre revient vers moi et me dit : « Vous allez pouvoir remonter en chambre donc faites un bisou à votre bébé. » Je la regarde assez surprise et lui rétorque : « Non mais attendez ! Je croyais qu’il allait bien pourquoi il ne remonte pas avec moi ? » La pédiatre m’explique que la surveillance des couveuses se passe à l’étage des sages-femmes et que vu mon état de santé, il vaut mieux que je me repose pour retrouver de la force. Je fonds en larmes. Je ne veux pas me séparer de lui. Il vient de naître et je n’ai pu le voir que quelques minutes.

Rien ne me calme, je suis désemparée. Les sage-femmes décident alors de monter la couveuse dans la chambre avec moi pour me réconforter. Bébé reste avec moi jusqu’à que je m’endorme.

On est le 02 janvier, il est 7 h 00 du matin. La porte de ma chambre s’ouvre et je vois mon petit Liam portant la tenue que l’on a choisi pour sa naissance. Sans sa couveuse ni de masque à oxygène, mon petit cœur est en bonne santé.

L’accouchement m’a provoqué un œdème au niveau des parties intimes

De mon côté, j’ai très mal au niveau des parties intimes. L’accouchement m’a provoqué un œdème et l’équipe soignante ne peut vérifier l’état de ma cicatrice.

Nous rentrons à la maison après 5 jours d’hospitalisation tellement heureux de commencer cette nouvelle vie à 3. À notre départ, les puéricultrices nous informent qu’une sage-femme va passer plusieurs fois à la maison pour assurer le suivi post-partum.

Le lendemain, une sage-femme âgée se présente à la maison. Elle m’examine, me pose plusieurs questions et me dit : « Sentez-vous un poids dans le bas-ventre ? » Je lui réponds : « Oui, je sens que c’est lourd ». Elle ne me prend pas vraiment au sérieux et me snobe en me disant : « Lorsque je vous parle d’un poids, je vous parle d’une grosse sensation de lourdeur et non pas d’une douleur banale post-accouchement ! » Suite à sa réaction, je ne me montre pas plus expressive, mais j’insiste à nouveau sur le fait que j’ai mal, que j’ai souvent des vertiges et que je ne perds pas beaucoup de sang comme je le devrais après un accouchement.

Elle passe 5 fois à la maison, sans jamais me proposer aucune solution malgré mes problèmes de santé toujours présents après 3 semaines. Un jour, je l’appelle et lui signale à nouveau que j’ai des douleurs très intenses au niveau du bas-ventre et que je suis à bout de force. Je lui dis également que je n’arrive plus à monter les marches et que j’ai fait plusieurs malaises en portant Liam. Elle me dit : « Mais vous allez bien, ça va passer, il faut vous reposer ! »

Je fais un malaise avec Liam dans les bras

Je suis tellement énervée de sa réaction que je propose à mon chéri de sortir avec Liam pour se balader en forêt. Nous arrivons dans le champ, j’installe le porte-bébé et le clippe dans le dos. La pression exercée sur mon ventre avec le poids de bébé me provoque un malaise. Heureusement, mon chéri est là pour nous secourir, Liam et moi. Nous partons d’urgence à l’hôpital où j’ai accouché.

Nous sommes le 01 février, le gynécologue qui a assisté à mon accouchement m’examine et je lui dis : « J’ai vraiment très mal, je n’en peux plus, il faut faire quelque chose ! » Il me répond : ‘’Non mais vous avez mis un tampon et vous l’avez oublié, c’est pour ça que vous avez mal ! » Je lui réponds tout simplement : « Je viens d’accoucher il y a un mois. Je n’ai pas eu mon retour de couche ni mes règles ».

5 compresses sont restées à l’intérieur

Il examine mon vagin et là, il extrait 5 compresses restées à l’intérieur depuis mon accouchement. Cela aurait pu me provoquer une septicémie.

Mon retour de couche a été catastrophique. Mes hormones ont chuté d’un coup. De ce fait, je n’étais pas très bien psychologiquement. J’avais très peur pour Liam, je ne voulais que personne ne le touche, que personne ne l’approche. Tous les jours, j’étais en larmes et je dormais avec Liam parce que j’étais trop angoissée loin de lui.

Liam a subi de nombreuses séances d’ostéopathie pour torticolis et courbatures dans les dos

Et par-dessus tout, je m’inquiétais beaucoup pour mon fils. Il avait de nombreuses séances d’ostéopathie pour cause de torticolis et de courbatures dans le dos suite à sa position pendant mon accouchement. Liam est né à 3,860 kg pour 55 cm et l’ostéopathe m’a expliqué que sa grande taille l’empêchait de se mouvoir pour sortir de mon utérus et c’est pour cette raison qu’il s’était tourné à plusieurs reprises.

Avec le temps, tout s’est apaisé. Notre vie de parents s’est tellement bien passé que 4 mois après j’étais enceinte de mon deuxième enfant Yohann.

Partie 4

Mon témoignage : « J’étais en pré-éclampsie. »

Nous sommes le mardi 11 février 2020. Cela fait maintenant une semaine que j’ai des contractions tous les soirs et que les douleurs sont de plus en plus difficiles à supporter. Je manque de sommeil. Je suis épuisée et je passe des nuits blanches. Il est 15 h 00, c’est le dernier rendez-vous avec la sage-femme avant mon accouchement. Arrivée au cabinet, je m’empresse de lui dire : « Je n’en peux plus, il faut faire quelque chose. J’ai des contractions tous les soirs ! » Elle me propose alors de me faire un décollement pelvien afin de déclencher des contractions plus régulières. J’accepte avec hâte, car je ne veux qu’une chose : c’est accoucher !

La sage-femme me décolle les membranes

Je m’installe sur la table d’examen et elle insère les doigts jusqu’à toucher la poche des eaux puis fait un demi-cercle pour décoller les membranes. C’est vraiment douloureux, mais je prends sur moi, car je veux enfin avoir de vraies contractions.

J’appelle les urgences gynécologiques

Il est 18 h 00, les contractions se manifestent tous les 10 à 15 minutes. Elles ne sont toujours pas assez rapprochées donc je décide d’aller me coucher. Les douleurs s’intensifient, elles sont atroces. J’ai mal dans les reins, le bas-ventre et l’utérus. Les contractions me tordent de douleur. Je ne tiens plus debout, mais j’essaye avec difficulté de me rendre dans la salle de bain pour prendre un spasfon et un doliprane comme m’a indiqué ma sage-femme.

Après une heure, les médicaments ne font aucun effet. Les douleurs sont tellement violentes que je n’arrive pas à mettre un pied devant l’autre. Il est 5 h 00 du matin, je décide de contacter les urgences gynécologiques, car je sens que quelque chose ne va pas.

Une sage-femme réceptionne l’appel. Je lui explique ma situation et elle me dit : « Venez à la maternité maintenant ! » Je réveille mon chéri et nous partons en voiture à la clinique.

L’équipe médicale m’accueille et m’installe en salle d’examen. J’explique à nouveau ma situation et la sage-femme me dit : « Je vais vous poser un monitoring pendant 45 minutes puis nous verrons après. » Elle me donne un flacon pour faire une analyse d’urines et me prend la tension. Résultat, je suis à 19,10. C’est énorme et c’est anormal. En posant le ruban du monitoring, elle constate que je suis gonflée au niveau des mains et des jambes. Moi, je n’y ai pas fait attention, je pensais que ces réactions sont normales en fin de grossesse.

« Vous êtes en pré-éclampsie ! »

Elle revient 20 minutes après et me dit : « Vous avez des protéines dans les urines. Vous êtes en pré-éclampsie. Il y a de grandes chances que vous soyez déclenchée aujourd’hui. Je vais contacter Dr Erold pour lui en faire part et connaître sa décision ! » Je suis très angoissée, car je sais que cette pathologie est grave autant pour moi que pour mon bébé.

La sage-femme revient très rapidement et me dit : « J’ai eu la gynécologue. Vous allez être déclenchée. Nous attendons sa visite avant de vous descendre en salle d’accouchement ! » 30 minutes après, Dr Erold arrive. Elle m’examine et constate que mon col est mou et ouvert à 1 cm et que je suis toujours à 19 de tension. Elle me dit que ma situation est trop grave et ordonne ma descente immédiate en salle d’accouchement.

Mon chéri et moi sommes installés en salle de travail. Une nouvelle sage-femme Amandine se présente et m’explique qu’elle va me suivre toute la journée. Elle m’installe une perfusion pour réduire ma tension, un brassard pour relever ma tension toutes les demi-heures et le monitoring en continu. Je suis inquiète pour la santé de ma fille, mais j’essaye de rester positive.

La sage-femme me déclenche

Il est 10 h 30, ma tension s’est enfin stabilisé à 11. La sage-femme me pose une perfusion en intraveineuse d’ocytocines afin de me déclencher des vraies contractions et me perce la poche des eaux. Quelques minutes après les contractions s’intensifient et se manifestent toutes les 3 minutes. Les heures passent et les douleurs sont lancinantes. J’essaye de changer de position, mais rien n’y fait. Je suis incapable de bouger. J’appelle Amandine pour demander la pose de la péridurale.

Mes douleurs enfin soulagées, je passe l’après-midi à faire des petites siestes, à parler avec mon chéri et à attendre avec impatience l’arrivée de notre fille.

17 h, je suis dilatée à 8 cm et la sage-femme me dit : « Bébé est bien placé et bien engagé, vous allez accoucher dans moins d’une heure ! » J’ai tellement hâte de voir ma petite princesse.

La péridurale ne fait plus effet

Il est 17 h 30 l’accouchement est proche. Une contraction foudroyante passe en bas de mon dos et je ressens des fourmillements dans les jambes. Je me palpe et je m’aperçois que la péridurale ne fait plus effet.

J’appelle la sage-femme et lui fait par de mes sensations. Elle m’injecte à nouveau un produit et tente de me rassurer.

10 minutes plus tard, c’est le moment. On m’installe les jambes sur les étriers et la gynécologue arrive pour m’accoucher. Elle me dit : « C’est la dernière ligne droite. À chaque fois que vous sentez une contraction, il faut que vous poussiez. » Je sens mon cœur battre la chamade. J’ai peur, mais j’essaye de me concentrer et d’oublier mes douleurs. Et c’est parti, je pousse de toutes mes forces, puis une nouvelle fois encore. Les contractions me font tellement mal et la pression dans le bassin est juste horrible. Des larmes coulent sur mes joues. J’essaye de me ressaisir, de faire le vide dans ma tête, mais je me sens très mal.

Je fais une crise de spasmophilie en plein milieu de mon accouchement

Mon stress est tellement grand que je fais une crise de spasmophilie en plein milieu de mon accouchement. Mes jambes tremblent, je suffoque. Amandine et mon chéri essayent de me calmer et de me rassurer. Mais ils ne peuvent rien y faire, la péridurale ne marche plus et je vais devoir accoucher comme ça.

La gynécologue me dit : « Déborah, tenez le coup. Ne relâchez pas vos efforts vous êtes bientôt à la fin. » Je sèche mes larmes et j’entame la 3ᵉ poussée. Je pousse encore et encore. Même si je ressens chaque douleur, chaque centimètre. Je fais abstraction et je donne tout ce que je peux. La sage-femme me demande : « Vous étiez chevelue à la naissance ? Parce que ce n’est pas le cas de Keïla. Vous pouvez toucher, elle a le crâne dehors. » Un peu hésitante, je pose ma main délicatement entre mes jambes et je sens sa petite tête.

Keïla est enfin là

Notre rencontre est toute proche. J’inspire profondément et me mets à pousser sans manifester la moindre souffrance. Je regarde en face de moi et ma fille pousse son premier cri. Je pleure de joie et la serre enfin dans mes bras. Des larmes de joie roulent sur mes joues et mon chéri pleure aussi de bonheur. Je suis enfin maman et mon petit cœur est en bonne santé.

Après ce moment de bonheur, je regarde la gynécologue et elle m’annonce : « Le placenta n’est pas sorti en totalité, je vais devoir vous nettoyer l’intérieur de l’utérus. » Elle insère sa main et réalise une révision utérine. Je regarde ma fille et j’essaye d’oublier mes sensations.

La gynécologue me recoud à vif

Bébé part avec la sage-femme et mon chéri pour réaliser le test d’APGAR et moi, je reste en salle de travail. Mon vagin présente une déchirure et la gynécologue doit me recoudre. Je sens l’aiguille et le fil passer dans ma peau. Je sers les poings et les dents et me concentre pour éviter de penser à la douleur que je ressens.

Quelques minutes plus tard, tout est enfin fini, ma fille revient et je la prends en peau à peau. Ça me fait un bien fou de la sentir contre moi. Je profite de cet instant, c’est le plus beau jour de ma vie.

Tout à coup, je ne me sens pas bien et je demande à mon chéri de prendre la petite et d’appeler une soignante en urgence.

Je fais une hémorragie

Du sang coule entre mes jambes. La sage-femme arrive en courant. Je suis en train de faire une hémorragie. Elle m’injecte un produit et je reste en salle de travail jusqu’à 21 h 00, le temps que mes saignements s’arrêtent.

Nous rentrons à la maison après 5 jours à la maternité.

Aujourd’hui nous allons bien même si je dois être suivie régulièrement par un cardiologue à cause de mon hypertension. Je garde ce jour en mémoire comme le plus beau, mais aussi comme le plus douloureux de toute ma vie. Je ne sais pas si je me sens capable d’avoir à nouveau un enfant, mais ce qui est sûr, c’est qu’être devenue maman est la meilleure chose qui me soit arrivée.

Merci à Anne-Sophie, Charlène et Perrine d’avoir partagé leurs témoignages.

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9 commentaires

  1. Aurore a dit :

    Ca me met des frissons j ai vécu aussi des moments terribles sur mes 3 accouchements merci pour ton texte l accouchement n est pas toujours rose

    1. Oui c’est traumatisant mais il est tellement heureuse après ! Puis le temps passe et on oublie tout (enfin… parfois)

  2. Rubigny a dit :

    Pour l’accouchement de ma fille ça été assez rapide mais par contre j’ai eu des contractions très douloureuses.
    Pour mon fils je l’ai super mal vécu car j’ai eu une césarienne d’urgence
    Mon Loulou est né à 1kg200 pour 38 cm

    1. Petit bout, il devait être tout petit ! J’imagine tu as du être super stréssée !

  3. coucou je t’avoues que cela m’a toujours fait peur, à cause aussi de celui de ma maman je pense qui s’est mal passé

    1. Coucou Kat. Je comprends que cela puisse te faire peur. Bien heureusement tous les accouchements ne sont pas aussi terribles que ces témoignages 🙂

  4. Danou tests et concours a dit :

    Bonsoir je n’est pas d’enfant mais jai tellement peur de l’accouchement, sa en devient une phobie

    1. Bonsoir Daniella ! La plupart du temps, les accouchements se passent dans des conditions optimales. L’accouchement peut faire peur, je le comprends tout à fait mais c’est aussi tellement beau d’avoir un enfant pour la première fois.

  5. Je n’ai pas d’enfant mais j’avoue que je ne suis pas rassurée non plus à l’idée d’accoucher, le jour venu. Pas pressée 🙂

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